A midi, nous sommes cordialement accueillis à Chèvreloup par Alain KARG, responsable entre autres du conservatoire des collections botaniques et horticoles et, président de la section Fuchsia de la SNHF.

L'arboretum de Chèvreloup est situé au nord du domaine de Versailles, il est géré depuis 1927 par le Museum national d'Histoire naturelle. Véritable musée de l'arbre, il rassemble sur 205 hectares plus de 2500 espèces et variétés d'arbres (environ 12 000 specimens) des régions tempérées et froides de l'hémisphère Nord Himalaya, Caucase, Chine, Japon, Amérique u Nord, Europe....

Au cours d'un pique-nique pris en commun avec le personnel du parc, nous avons commencé notre découverte de Chèvreloup.

dès 14h, nous partons visiter les serres où sont conservées plus de 700 variétés de fuchias (botaniques, interspécifiques et cultivars) ; chacun et chacune a pu photographier tout ce qui était présenté et c'est avec beaucoup de patience que nos hôtes, Alain KARG et son collaborateur Charles LEGRAND, nous ont expliqué leur travail de protection des espèces, de fournisseur de plants pour le jardin de Paris ainsi que de coach pour une équipe de jeunes à qui ils font découvrir la rigueur du bouturage, rempotage, etc.

Nous découvrons en particulier le nouveau tunnel de "la collection nationale (CCVS° de fuchsias botanique" où est expérimentée une culture dans un milieu reproduisant les conditions de vie des plantes dans leurs pays d'origine (du Mexique à l'Argentine du sud pour 95% d'entre eux). Nous y trouvons une température élevée et un taux d'hygrométrie important (rampe à brouillard) . Les fuchsias botaniques y cohabitent avec d'autres plantes prélevées avec eux, dans le même environnement lors de leur découverte (plus de 80% des fuchsias botanique proviennent de la Cordillère des Andes

A l'extérieur, nous retrouvons en plein champ des plants de dahlias, de cannas, etc... qui serviront à reproduire des bulbes pour les jardins parisiens ainsi que des serres de reproductions horticoles.

Chèvreloup abrite également des serres qui regroupent 5 000 espèces de plantes dont 3000 espèces sont rares ou menacées dans leur pays d'origine -palmiers, cycas, cactées, orchidées, fuchsias, plantes utilitaires tropicales- cest dire si nous avons accepté avec joie la propositon de visiter les serres tropicales. Nous avons l'impression d'entrer dans un autre monde, plus feutré, plus humide, plus chaud, où la nature donne des formes, des couleurs et des dimensions différentes à toutes les plantes et tous les arbres qui s'épanouissent dans ces serres tropicales.

C'est presque en silence que nous pénétrons dans la grande galerie des palmiers, puis dans celle des forêts tropicales d'Afrique, d'Amérique et d'Asie en passant par les îles du Pacifique, les Caraïbes et Madagascar.

C'est un impressionnant voyage dans d'autres continents qui nous est offert, avec les explications sur toutes les plantations, les précisions sur les espèces en voie de disparition, et bien sûr les réponses à nos questions. Nos hôtes sont patients, disponibles et nous font partager leur intérêt pour toutes ces magnifiques espèces qu'il nous est permis de découvrir.

Après de nombreuses serres en milieu humide, nous passons au moment attendu par plusieurs d'entre nous, aux serres des cactées. C'est presque avec recueillement que nous avons traversé ces espaces d'un autre climat avant de nous diriger vers les châssis extérieurs où sont conservés de nombreux plants de succulentes qui permettent la reproduction des espèces et l'alimentation en plants des manifestations organisées par la ville de Paris.

la journée avance, il est plus de 19h, il fait toujours un temps très agréable et, cerise sur le gâteau, Alain KARG nous propose de visiter une partie de l'arboretum qui jouxte les jardins du château de Versailles.

Nous ne sentons plus la fatigue et lui "emboitons le pas" pour une promenade au milieu de grands arbres que la tempête de décembre 1999 a laissés debout (plus de 1000 arbres furent perdus comme le Sophora du Japon planté sous Jussieu) et de nouvelles plantations pour lesquelles nous avons toutes les explications que nous souhaitons. Je citerai cette précision d'Alain sur les grands cèdres qui se délestent de leurs branches en cas de canicule quand la manque d'eau met en danger la vie de l'arbre...

Le temps passe vite, nous avons peur d'abuser de la patience de notre hôte (il est déjà près de 20 heures) et nous prenons congé avec un peu de nostalgie... réussirons nous à nous souvenir de tout ce que nous avons découvert et appris aujourd'hui ?

Direction Massy où notre hôtel est retenu. Pour les provinciaux que nous sommes, traverser Paris est une petite inquiétude, heureusement, il y a "TOM TOM" (le GPS !) et nos chauffeurs qui nous conduisent à bon port. Chacun prend possession de sa chambre et rendez-vous est pris pour aller se restaurer. Après un repas convivial, chacun aspire à un repos bien mérité,il est 23h30 et nous sommes debout depuis 4h ce matin.

Bonne nuit et à demain pour continuer la ballade avec les journées des plantes de Courson.

(17 OCTOBRE 2006 - Compte-rendu par Annie GRIVEAU)

Origines du Fuchsia | Divisions botaniques | Ses débuts en expo... | Culture du Fuchsia | Les Rustiques | Les Non Rustiques | Bibliographie | Naissance d'une Passion | Jardins de Curés | Ma galerie de Fuchsias | les Cultivars | Prochaines Expositions | Nos liens |